Aujourd’hui je prends la décision de vous raconter une partie de ma vie de Bénévole Accompagnante. 17 ans déjà que je donne de mon temps au temps. Pour moi, donner du temps à l’autre dans la gratuité et l’humilité, c’est recevoir beaucoup en échange, voire autant que je donne. Et souvent je me demande si je fais bien ce qu’il faut car rien ne me l’indique dans l’instant. Oser frapper à la porte de l’ inconnu se démunir de ce que l’ on est, se présenter au silence, accueillir un regard soutenu, un sourire, une main parfois tendue, et sans parole, rester en présence silencieuse très difficile de mesurer notre utilité dans ces moments là. Cependant, je mets dans cette présence toute ma sincérité, toute mon authenticité. Je leur dois à eux, les malades, je me dois d’être disponible et ne pas me laisser distraire par mes préoccupations. En fait quand j’ouvre la porte de leur chambre, c’est mon coeur que j’ouvre. 

Mais je loupais encore quelques choses, j’avais l’impression de ne pas assurer pleinement mon rôle il me manquait de la théorie à ma pratique. Ainsi dans une quête d’amélioration continue je n’ai pas hésité à me former et à m’inscrire dans plusieurs centres de formations à l’accompagnement jusqu’à l’obtention d’un DU de « fin de vie et soins palliatifs » à la faculté de Médecine de Montpellier. (ici je remercie l’ARTC Sud pour sa participation financière à certaines formations et ECOE qui me fait bénéficier chaque mois de son groupe de parole avec suivi psychologique) Le groupe de parole est indispensable aux bénévoles, sans lui pas d’accompagnement efficace et épuisement assuré de l’accompagnant bénévole.